Et si la photo était une tentative de figer le temps ?
De poser un regard, celui d’un instant ?
Lorsque je photographie, mon œil se prolonge dans les lentilles et les objectifs de mes appareils
Pour saisir une scène, une situation. Dès que je relâche le déclencheur, pourtant , la scène n’est déjà plus que du passé.
Tous les objectifs du monde n’empêcheront jamais que ma démarche soit subjective.
Comme photographe, je cherche à perpétuer une situation, un instant, une émotion, un étonnement… qui me parlent. Dont je suis d’abord le premier à ressentir ce que recèle telle attitude, tel sujet, telle ambiance.
Figer, perpétuer, partager. Pour redonner vie.
Au-delà du temps, l’espace.
Et le mélange entre les deux, c’est pour moi la prise directe. Sans poses ni montages. Sans arrangements ni effets spéciaux.
Rien que des effets spatiaux : être là, à tel endroit, au bon moment et dégaîner plus vite que l’évanescence d’un instant, d’un geste.
Se distinguer, chercher le contre-point.
Rechercher une posture décalée, l’angle ouvert et original depuis un point d’observation peu fréquenté. Travailler le cadrage, se tortiller pour trouver l’élement ou le détail de l’avant-plan qui donnera une touche dynamique.
Se moquer des modèles et des écoles.
Touche à tout, je n’aime pas la mono-culture. Mais plutôt la diversité des approches, l’écclectisme des résultats.
Je ne sais pas si je fais du photo-journalisme, du street shooting, du photo-reportage, de la photo-sociale, …
Je ne magnifie pas l’expérience photographique, le genre ou la technique comme des fins en soi ; mais seulement comme des moyens au service d’une forme d’expression, celle de témoigner, d’interpréter et de raconter.
Car le regard du photographe expose un point de vue.
Les images ne sont pas si communes… que cela !
Stephan GRAWEZ / Communes Images
Bonne visite